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Edouard ne demande pas à s'arrêter

photo Edouard ne demande pas à s'arrêter

Edouard Detrez veut parcourir la distance entre Lectoure et Paris et rencontrer Macron. Pour fabriquer sur le mode industriel ses fauteuils pour handicapés, il lui faut des fonds.

Dans la vie, «quel que soit le chemin que vous preniez, vous ferez peut-être des détours, vous ne suivrez pas les chemins standards déjà tracés, vous prendrez de mauvaises routes, mais au bout du compte, ce qui compte, c'est que vous arriviez à l'objectif que vous vous étiez fixé». La sagesse du Mahatma Gandhi est cuisinée à toutes les sauces occidentales. Peut-être colle-t-elle au chemin que veut se dessiner Edouard Detrez, 26 ans, handicapé depuis sa naissance, et chef d'entreprise.

700 bornes

Ce Gersois d'adoption a quitté Lectoure, il était hier à Agen, passe par Villeneuve aujourd'hui avant de quitter le Lot-et-Garonne et de remonter vers le nord de la France, et l'entrée officielle du palais de l'Elysée. Plus de 700 bornes en fauteuil, à la force des bras, à la force du mental aussi. Edouard veut obtenir un rendez-vous avec Emmanuel Macron pour le convaincre de l'intérêt évident de sa démarche : obtenir des fonds pour permettre à son entreprise de fabrication de fauteuils français — le Fauteuil roulant français — de passer de l'artisanat à la production industrielle.

Investisseurs

Encore un exemple des nids-de-poule rencontrés par ceux et celles qui ont envie d'investir, qui frappent à des portes qui parfois restent muettes. Lui veut frapper plus fort, et sensibiliser la classe politique à la nécessité de maintenir un degré d'industrialisation suffisant dans l'Hexagone. «Le réseau bancaire a joué le jeu mais dit aussi qu'il nous faut trouver des investisseurs». Avec ses deux bras, ses deux roues et sa tête bien faite, Edouard vient de déclencher une course jusqu'à Paris, et jusqu'à ses ambitions. «On parle des aides à l'industrie mais ces aides vont à des entreprises qui sont déjà industrialisées. Un pays ne peut pas compter uniquement sur le développement du numérique pour son économie».

60 fauteuils

Il le dit avec un sourire, ne cherchant pas un double sens à ses mots. «Aucune route n'est plate, aucune route n'est droite» depuis son départ du Gers en milieu de semaine. Aucune route n'est droite également pour le développement de sa PME. Une première rencontre avec le Commissariat général à l'investissement (CGI) lui a démontré qu'il lui fallait donner du poids à son idée. Avec sa famille, ses proches, tous bénévoles, Edouard ne veut pas être seulement le rescapé d'une naissance prématurée. Les 60 premiers fauteuils ne sont qu'un début. Trois enseignes commerciales spécialisées le suivent. Il lui faut 500 000 € pour fixer le premier maillon de la chaîne de production.

Source La Dépêche