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Les vins d'Occitanie ont le goût du bio

photo Les vins d'Occitanie ont le goût du bio

Domaine de Mirail; "Dans 20 ans tout le monde sera bio"

Charles Hochman et son fils Charles-Antoine produisent 120 000 bouteilles sur le domaine de Mirail, près de Lectoure, dans le Gers. Après avoir arraché, puis replanté 20 ha de vignes, Charles, qui a racheté la propriété en 1998, a abandonné les traitements chimiques pour se lancer dans la production d’un vin naturel, « un vin comme autrefois ». « Les premiers essais ont commencé en 2004, raconte Charles-Antoine, qui dirige aujourd’hui le domaine. On voulait faire du vin qui ressemble au terroir. Ce fut une longue aventure, compliquée, qui nous a obligés à diviser les rendements par deux et à prendre des risques pour l’équilibre économique de l’exploitation. On s’est beaucoup cherché pour trouver la bonne voie. Il faut rappeler que le bio n’est pas un gage de qualité mais une façon de travailler. On voulait redonner vie au sous-sol, exprimer de façon plus intéressante le caractère du vignoble. »
Engagée véritablement en 2009, la démarche vers l’agriculture biologique n’aboutira à une certification officielle qu’en 2013. Sur le domaine de Mirail, on mise sur le temps, avec des vendanges à la main, une vinification bio, filtrations naturelles en barriques. Résultat, des merveilles en blancs, rosés et rouges. Prochainement, un Armagnac bio sortira des chais de Mirail, une rareté puisque ceux qui ont osé se comptent à peine sur les doigts d’une main, en Gascogne.

« Je crois à ce marché »
Pari réussi pour les Hochman, qui vendent leurs produits en circuits directs : cafés, hôtels, restaurants, cavistes et quelques particuliers. Des vins qui se retrouvent aussi sur quelques bonnes tables des Etats-Unis ou d’Asie. « L’effet bio est très positif, la demande est bien réelle et elle augmente, constate Charles-Antoine. D’ailleurs, aujourd’hui, pour les clients comme pour les négociants, il est presque normal de proposer du bio. Les citadins et les Anglo-saxons en sont très friands. Il reste qu’une partie des consommateurs se méfie encore et a du mal à apprécier un goût un peu différent, par rapport à ce qu’ils ont toujours connu.
Économiquement, le bio représente une plus-value indéniable, notamment en cette période compliquée où les chais sont pleins et où les vins conventionnels subissent une baisse des prix catastrophique, dûe notamment à la concurrence espagnole. Pour beaucoup de jeunes, le passage en bio sera la solution. Je crois à ce marché, d’ici 20 ans, tout le monde sera en bio. »

3 ANS POUR FAIRE DU BIO

Le cahier des charges de l’agriculture biologique est strict : pas d’utilisation d’engrais, de produits phytosanitaires de synthèse ou de produits chimiques comme les pesticides, insecticides, fongicides, engrais… Pour faire face aux maladies de la vigne les plus fréquentes, le vigneron peut utiliser des traitements au souffre ou à la bouillie bordelaise. Cela demande du temps et 30% de main d’œuvre supplémentaire. 3 années sont nécessaires pour la certification, durant les quelles le vignoble est en conversion bio.

Vignoble d'Occitanie en chiffres
1er vignoble mondial pour les vins d'origine
35% des surfaces du vignoble en bio
2ème producteur européen de vins biologiques
9,5% du total des surfaces agricoles bio de la région
70 millions de bouteilles certifiées bio en 2015
23% : Les consommateurs sont prêts à payer 23% de plus pour un vin éco-responsable

Source La Dépêche